Comment l'ancienne "Folle du logis" ose-t-elle venir frayer dans les salles de classe avec l'apprendre ? La partie théorique débusque l'"art caché des profondeurs" : les surprises viennent du parcours d'"Ethique" puis de la 3e Antinomie, quand la phantasia" devient "imaginatio" avant d'être liée à la conscience, enfin variation imaginative.
L'enjeu est de fonder la pédagogie sur l'imagination pour des apprentissages féconds. Quand l'enseignement autorise le jeu de l'imagination dans ce qui a été mis en signe, alors l'à-prendre conjugue certitude et hypothèse ; quand audace et prudence établissent les règles pour ne plus les subir ; alors la schématisation écrit les linéaments de la liberté en salle de classe : un vrai programme démocratique ...
Le premier contact avec la philosophie est discret : Claude Beylie (chaire de cinéma en Sorbonne) est un ami de la famille et conseille les films, les commentent... Plus tard les rencontres de Brigitte Lemaine, cinéaste, docteur en philosophie, et Francesco del Drago, peintre, professeur au Collège de France, permettent de mêler la réflexion à la créativité.
Ce sont les reprises, dans des monographies, de quatre stages "Tremplin", qui ouvrent le chemin de l'enseignement et des écrits qui sont très vite du ressort de la philosophie de l'éducation grâce à Hannah Arendt.