
Pierre-Marie Escaffre
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Descriptif auteur
Pierre-Marie ESCAFFRE est né à Narbonne dans l'Aude le 31 décembre 1956. Il arrête ses études en 1974 après un bac scientifique, restant en ce domaine au niveau amateur. Depuis et pour l'essentiel, il réside en Lozère, entre schiste et granit où sourdent les eaux vives et l'opiniâtreté.
Ne pas manquer d'audace et maintenir le cap face à l'adversité, c'est bien le minimum quand on affirme la réinvention du monde. Mais dans le cas d'espèce, cela suffira-t-il à lui donner raison pour populariser son interprétation ?
Titre(s), Diplôme(s) : Baccalauréat série C en 1974
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LES ARTICLES DE L'AUTEUR
Personne n'a le temps
Professeur Jean-Marc Lévy-Leblond
Bien sûr, les théories quantiques et relativistes sont tellement puissantes qu'il reste toujours possible aux tenants des modèles actuels d'affirmer qu'approcher autrement la réalité, c'est ne pas faire de la physique. Mais cet argument n'est pas recevable : en aucune façon une littérature même abondante ne peut tenir lieu de raison scientifique. Et c'est bien à ceux qui utilisent le paramètre temporel dans leurs équations de faire la preuve de sa validité objective pour expliquer la matière et l'Univers.
Que vous lisiez ou relisiez ces lignes ou bien les précédentes autant de fois que vous voudrez, vous le ferez toujours au présent. Simultanément la Terre aura tourné sur son axe et sur son orbite autour du Soleil, celui-là se sera déplacé dans la Galaxie, et avec elle dans le Groupe local, les amas de galaxies se seront éloignés les uns des autres dans l'Univers, etc. Tous ces mouvements n'impliquent que des changements dans l'ordre spatial des choses, ils n'ont pas le moindre contenu temporel.
Ce qui à la rigueur peut ressembler au temps qui passe ou qui s'écoule inexorablement n'est qu'une sensation "d'immuabilité générale du monde" éprouvée par exemple sous un ciel étoilé, devant les pyramides ou dans un monastère. Impression qui résulte très naturellement du mouvement commun de celui ou de celle qui fait l'observation et du milieu concret, l'ensemble du contexte, dans lequel elle est faite, système de coordonnées spatiales et champ de gravitation compris.
Chacun d'entre nous - c'est-à-dire plusieurs milliards d'êtres humains sur notre planète - constate en permanence que nous vivons au présent, que tout bouge au présent, mais malgré cette expérience massivement partagée, du côté de "la communauté du savoir", on s'obstine à vouloir conserver à la durée mesurable un statut de dimension physique alors qu'elle n'est que pure convention, qu'une abstraction pratique permettant notamment la schématisation des phénomènes macroscopiques.
Pour une nouvelle théorie de la matière et de l'Univers
La trilectique ? Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas ce mot dans le dictionnaire, car il n'y figure pas. Du moins, il n'y figure pas encore. Pour expliquer très simplement ce dont il est question, on peut dire qu'il s'agit d'une théorie physique affirmant que le monde n'est pas tel qu'on le pense mais que, faite de masse et d'énergie, la totalité de la matière et de l'espace constituant l'Univers, depuis les atomes jusqu'aux étoiles, lumière et "vide spatial" compris, résulte exclusivement de l'interaction de trois systèmes de nature identique, d'où le nom de tri‑lectique signifiant trois lits. Il est indispensable de préciser ici qu'au-delà de la formule E = mc², la masse et l'énergie sont effectivement une seule et même substance.
Énumérés rapidement et dans un ordre n'impliquant rien de particulier, ces trois systèmes sont - la matière qui possède une masse garante notamment de la gravitation - le champ qui représente l'énergie, et se caractérise à travers l'électromagnétisme ou la radioactivité - enfin le paraclet qui sépare, ou bien met en contact, les deux premiers cités. Composé à la fois de masse et d'énergie, il n'est par conséquent ni de l'une ni de l'autre à 100 %.
Le temps tel que nous avons l'habitude de le mesurer en heures ou en secondes, en jours ou en années, perd à partir de là son statut de quatrième dimension objective, et regagne une place qu'il n'aurait jamais dû quitter, celle de pure convention humaine intégralement subjective. Dès lors, toute vérité appartient au présent, et ne restent autour de cette réalité flagrante que deux notions concrètes mais intuitives, celle du temps passé et celle du futur.