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Richard Filakota

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Structure professionnelle : Université Catholique d'Afrique Centrale, B.P. 11628 Yaoundé. Tél. 00 237 22 30 55 03; Fax : 00 237 22 30 55 01; Mail : vicerecteur@ucac-icy.net

Titre(s), Diplôme(s) : Docteur/Doctorat

Fonction(s) actuelle(s) : Vice Recteur

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AUTRES PARUTIONS

"Tibalisme et ethnicisme comme obstacles à la paix. Dialogue et collaboration entre les religions pour plus de justice et de paix", Conférences Théologiques, 11è et 12è édition, En marche pour le second synode africain, Yaoundé, Editions CLE, 2010.

LES ARTICLES DE L'AUTEUR

L'ORIENTATION DANS L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR A L'ERE DU LMD Thème de la table ronde organisée par l'Agence Universitaire de la Francophonie à l'occasion de la Journée Internationale de le Francophonie, le 20 mars 2008 à Yaoundé (Djeuga Palace) Communication du Pr Richard Filakota

Introduction

Mon intervention porte sur les procédures d'orientation des étudiants dans les institutions universitaires, en partant de ce qui se fait et se vit dans la plupart des institutions universitaires privées, mais aussi publiques. En effet, la question de la qualité des enseignements et celle de la professionnalisation des filières de formation pour la préparation des diplômés à l'insertion dans la vie active constituent des préoccupations partagées par toutes les universités. Ces exigences académiques, fortement recommandées dans le cadre de la réforme du système LMD, impliquent une politique de dynamisation de l'insertion universitaire des étudiants.

1. L'importance du service d'orientation et d'information

Au cœur de cette insertion universitaire, il faut souligner la place non négligeable du service de l'orientation des étudiants. Le rôle fondamental de cette structure, qu'elle soit publique ou privée, est de répondre plus efficacement aux attentes des jeunes en termes de formation, d'orientation et d'insertion professionnelle. Nul n'ignore, qu'au cours de leur formation jusqu'au sortir de l'université pour la vie professionnelle, ces jeunes ont besoin d'être aidés, soutenus par des conseils, informés des changements survenus dans le monde du travail et encouragés dans le choix de leur carrière. Ce service d'information et d'orientation s'inscrit au cœur même de l'action pédagogique préconisée par le système LMD et confère à l'université une seconde mission autre que celle de l'enseignement et de la recherche.

En France, les premiers services d'orientation dans les universités remontent dans les années 70 (1973-74). Elle est un des rares pays où l'activité de l'orientation est prescrite par un texte législatif (loi du 12 novembre 1968 en son article 1) : "L'université doit s'efforcer d'assurer les moyens de l'orientation (des étudiants) et du meilleur choix de l'activité professionnelle à laquelle ils entendent se consacrer et leur dispenser à cet effet, non seulement les connaissances nécessaires, mais les moyens de leur formation". Dans les pays anglo-saxons (Grande Bretagne, Canada, Etats-Unis, Suède), de tels services existent depuis les années 60. Depuis quatre décennies, le rôle de l'université en Europe ne se limite plus à transmettre un savoir, à décerner des diplômes et à faire avancer la recherche. L'université doit aussi suivre et guider l'étudiant dans ses études, le conseiller sur son avenir. En plus de la formation intellectuelle de l'étudiant, l'université a aussi l'obligation de veiller sur son développement personnel et sur son devenir. Le recours à des services spécialisés (conseil psychologique ou psychopédagogique, relations avec le monde du travail, etc.) est à encourager pour une meilleure réussite de ce travail d'orientation. Ce qui revient à dire que l'orientation est à considérer comme une des missions officielles de l'université.

2. Du service public déficient aux pratiques informelles

Dans la plupart des cas au Cameroun et dans les pays de la CEMAC, on déplore l'inexistence ou la déficience de ces services de l'orientation des étudiants. L'enseignement supérieur au Cameroun est régi par plusieurs lois, notamment la loi n°009 du 16 avril 2001portant orientation de l'enseignement supérieur. Mais, sa mise en œuvre au plan national prend du temps et nécessite des moyens matériels et humains qui ne sont pas des moindres. Entre temps, le déficit structurel au niveau de l'orientation est souvent comblé de manière informelle par les étudiants, qui livrés à eux-mêmes, font le choix des filières qui les intéressent sans se soucier de savoir si ces filières ont des passerelles ou pas. Ils s'engagent dans ces formations sans savoir s'ils ont les aptitudes requises pour décrocher une qualification ou pour aller jusqu'au diplôme. Il en résulte des étudiants qui s'inscrivent dans des cycles longs, alors qu'ils n'ont même pas les moyens financiers pour supporter leurs études. D'autres se complaisent dans les cycles courts alors qu'ils ont les aptitudes et les moyens pour faire de longues études. Ces étudiants ignorent le plus souvent les changements qui s'opèrent à grande vitesse dans le monde du travail et qui nécessitent un réajustement permanent des aptitudes.

Outre ces lacunes, certains étudiants nouveaux demandent facilement des conseils auprès de leurs camarades plus anciens qui ne sont pas forcément de bonne référence en matière d'orientation. Savoir faire le choix de bonnes filières, être capable de se réorienter à temps en cas d'échec, repérer les passerelles entre les formations et les doubles cursus ne s'improvisent pas, mais sont des atouts dont les étudiants peuvent disposer en s'informant ou en prenant conseils auprès du personnel administratif ou de l'équipe pédagogique appropriée.

En principe, une meilleure préparation en matière d'orientation dans l'enseignement supérieur commence déjà avec la classe de terminale. Certains établissements secondaires, comme le Collège Vogt, prennent le soin d'organiser chaque année, une journée-forum au cours de laquelle ils procèdent à la présentation des Institutions et Ecoles supérieures au Cameroun à l'intention des élèves de la classe de terminale et de leurs parents. L'Université Catholique d'Afrique Centrale (UCAC) a reçu cette année une invitation de la part du Conseiller d'orientation du Collège Vogt pour prendre part au début du mois d'avril 2008 à ce forum centré essentiellement sur l'orientation des élèves de cet établissement vers les institutions supérieures. L'orientation ne se fait pas du jour au lendemain, mais suppose une longue préparation, voire une stratégie.

Les parents sur qui reposent en grande partie le coût de ces formations ont aussi leur mot à dire dans l'insertion de ces élèves en milieu universitaire et professionnel : ils jouent de plus en plus le rôle de conseillers d'orientation pour leurs enfants dans le secondaire et dans le supérieur. Comme on a coutume de dire, "qui paye commande". Très souvent, ils orientent leurs enfants sans leur demander leur avis. Forts de leurs expériences professionnelles, ces parents focalisent davantage leur attention sur les débouchés sur le marché de l'emploi et orientent leurs enfants en fonction de ces paramètres. Cette pratique remonte à plus de vingt ans en arrière où chaque enfant était censé devenir "agriculteur ou éleveur, menuisier ou boulanger comme son père, ménagère et mère de famille comme sa mère". Aujourd'hui, les jeunes n'ont plus la même certitude, les mêmes aspirations et les mêmes centres d'intérêts que leur père ou leur mère.

Au terme de la formation, certains étudiants arrivent tout de même à tirer leur épingle du jeu au prix de sacrifices consentis pour faire plaisir à leurs parents. Cependant, de telles initiatives de la part des parents ne sont jamais à l'abri des échecs et courent parfois le risque de compromettre l'avenir de certains jeunes. Comment pallier ce déficit structurel en matière d'orientation que les primo-étudiants et leurs parents tentent de combler à leur manière ? Il n'y a pas de recettes toutes faites, mais sur le terrain, on constate que chaque institution universitaire essaie de faire preuve d'inventivité dans ce domaine en fonction de ses possibilités.

En attendant que les établissements supérieurs mettent en place de véritables mécanismes d'accompagnement, d'encadrements capables de garantir au plus grand nombre de jeunes la réussite dans leurs études et de meilleures conditions d'insertion dans la vie professionnelle, beaucoup de ces institutions fonctionnent actuellement avec des services de substitution ou un service minimum. Cette disparité dans la pratique de l'orientation des étudiants est symptomatique des dysfonctionnements actuels de notre système éducatif et des problèmes récurrents d'insertion professionnelle de la jeunesse. Le mérite de cette table ronde est de mettre le doigt sur ces dysfonctionnements qui ont déjà causé beaucoup de torts à la jeunesse et à nos sociétés africaines.




3. Du service minimum ou de substitution en attendant la normalisation

Dans ces établissements supérieurs où le service d'orientation est confiné dans un petit carré ou n'existe pratiquement pas, les structures d'accueil et les services d'information occupent une place prépondérante dans les rapports des primo-étudiants avec leur nouvel univers.

Par leur qualité d'accueil et à travers les points "information-orientation", ces structures permettent aux primo-étudiants venus d'ailleurs, notamment du secondaire d'entrer progressivement dans l'univers de l'enseignement supérieur et d'avoir à portée de main les informations fondamentales pour les aider à faire leur choix, à remplir les formalités administratives et à trouver des réponses aux interrogations d'ordre académique qui les habitent.

Ce travail préliminaire d'accueil et d'information est quelquefois renforcé par d'autres dispositifs : certains établissements supérieurs, comme l'UCAC, s'organisent pour mettre à la disposition des primo-étudiants des supports écrits, des documents capables de les aider dans leurs orientations et dans la bonne maîtrise des informations qu'ils peuvent glaner de part et d'autre. Ces supports sont constitués de :
• Livret d'étudiant,
• Brochure de Faculté avec les programmes d'enseignement et les possibilités de passerelles,
• Brochure sur chaque filière,
• Documentation sur la bibliothèque.

A l'heure où les institutions universitaires basculent de plus en plus dans les Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC), on réalise à quel point il est indispensable de disposer d'un site web pour informer à distance certains étudiants et leurs parents. L'accès au réseau intranet pour les institutions qui le peuvent aide beaucoup dans la circulation des informations entre les différents services universitaires. La fluidité de ces informations et leur accessibilité sont capitales dans l'orientation des étudiants qui arrivent nouvellement dans un établissement supérieur et tout au long de leur formation.

4. Les acteurs en charge de l'orientation et de l'insertion professionnelle

Derrière ces structures d'accueil et d'information, nécessaires à l'orientation des étudiants, on trouve des compétences qui font de leur mieux pour répondre aux attentes des étudiants. L'idéal serait de pourvoir ou de renforcer ces structures en personnel d'orientation qualifié, c'est-à-dire des spécialistes de l'orientation. En attendant, ce rôle incombe en grande partie aux Secrétaires ou à l'équipe pédagogique comprenant des coordonnateurs, des directeurs de cycle ou de diplôme, des enseignants, etc. Beaucoup d'entre eux disposent d'une bonne maîtrise des informations sur les filières et sur les orientations académiques propres à chaque Faculté. C'est sur cette base que ce personnel administratif ou pédagogique apporte son savoir faire aux étudiants pour les aider à discerner et à choisir devant la multiplicité des sources d'information qui se présentent à eux.

Ces acteurs interviennent aussi au sein des facultés qui ont pris l'habitude d'organiser des journées d'orientations universitaires ou de portes ouvertes à l'intention des primo-étudiants : les premiers jours de la rentrée universitaire sont consacrés à des séances collectives d'information : elles se déroulent autour de l'accueil des nouveaux étudiants, des présentations des différentes filières et les diplômes qui les sanctionnent, les modalités d'évaluation, les conseils pratiques pour les inscriptions, les cours, les questions de santé, de logement, de déplacements. Une visite guidée des bâtiments et salles de cours, par petits groupes et sous la conduite d'un responsable pédagogique, est organisée au cours de ces séances pour aider les primo-étudiants à une meilleure insertion dès leur arrivée dans le milieu universitaire.

Après ce rite de passage de l'univers du secondaire à celui de l'enseignement supérieur, un certain nombre d'établissements s'emploient à favoriser l'appropriation par les étudiants des méthodes de travail en vue de réduire la marge des échecs qui peuvent survenir au cours de leur formation : acquisition de bonnes méthodes de travail : prise intelligente des notes pendant les cours, travail en classe, travail en groupe, travail personnel, travail de recherche en bibliothèque, informatique, système d'évaluation. Etant donné que le système LMD met un accent particulier sur l'étudiant comme agent actif de sa formation, il y a lieu de l'aider à assumer convenablement cette responsabilité en mettant à sa disposition ces outils appropriés de travail. En fait, ce travail d'orientation dans l'esprit du LMD consiste essentiellement à éveiller l'étudiant à une meilleure préparation de lui-même, de manière responsable, en vue de son insertion professionnelle.

Toute cette logistique, si elle fonctionne normalement, milite en faveur de la meilleure insertion universitaire des jeunes, mais ne leur garantit pas un avenir serein si elle n'est pas inscrite dans la durée. Tout au long de leurs formations, ces étudiants ont besoin d'être guidés, éclairés, soutenus dans leur travail. D'où la place non négligeable d'un effort continu d'encadrement et d'orientation des étudiants tout au long de leur formation. L'un des textes fondateurs de la réforme LMD souligne le fait que "l'éducation et la formation tout au long de la vie deviennent une évidente obligation".

5. Orientation des étudiants en cours de formation en vue de leur insertion professionnelle

La poursuite de l'orientation des étudiants s'effectue au cours de leur formation jusqu'au moment de leur insertion professionnelle. L'une des possibilités à envisager est celle du tutorat : un tutorat individuel qui permettrait à un enseignant de suivre de près le parcours d'un étudiant et de l'aider dans son orientation. Le suivi personnel de l'étudiant par un tuteur est ce qui est préconisé dans le système LMD. Mais, en adoptant ce parcours personnalisé, il faut se rendre à l'évidence qu'il exige des moyens supplémentaires de la part des institutions universitaires (salle de travaux, salle informatique, bibliothèque, salle des professeurs, des enseignants), une grande créativité de la part de l'étudiant (gestion du temps, des travaux personnels, des cours, des activités de recherche) et un peu plus de disponibilité de la part de son tuteur. Il y a très peu d'établissements supérieurs qui remplissent ces conditions de tutorat. Les établissements qui accueillent entre 20 000 à 30 000 étudiants auront de la peine à atteindre cet idéal.

Le métier de l'enseignant tuteur est appelé à évoluer avec le système LMD, ce d'autant plus qu'il n'est pas seulement l'agent transmetteur des savoirs et des compétences, mais il est de plus en plus appelé à intégrer dans son enseignement pédagogique toute la dimension de la personne de l'étudiant qu'il accompagne. Ce changement dans le style de travail de l'enseignant ne peut être possible qu'en fonction de l'allègement de son programme d'enseignement, de la réduction de sa charge et de la revalorisation de son salaire si les moyens le permettent.

Une nouvelle dynamique doit être trouvée afin de permettre aux coordonnateurs, aux directeurs de cycle ou de diplôme et aux enseignants d'assurer convenablement leur rôle de premier plan dans l'encadrement et le suivi des étudiants au cours de leur formation. Un espace de dialogue entre conseillers pédagogiques et étudiants pourrait être aménagé à cet effet : en créant ce climat de confiance, on amène l'étudiant à s'exprimer plus facilement sur ses difficultés et sur ses ambitions. Il serait louable aussi de créer dans chaque université les conditions permettant de favoriser aux étudiants une plus grande liberté de choix et la flexibilité des trajectoires de manière à réduire le taux des échecs qui peuvent survenir au cours de leur formation. La mise en place d'un service social au sein des institutions universitaires rendrait de précieux services aux étudiants en difficultés : à travers cette plate-forme on peut leur porter secours au moyen de l'écoute et de l'assistance.

Le processus de l'orientation atteint ses objectifs que lorsqu'il parvient à préparer les étudiants à prendre des responsabilités et à s'insérer dans une vie professionnelle. Une orientation réussie est souvent le fruit d'une coopération à tous les niveaux : l'université, l'Etat, les partenaires sociaux, les étudiants et leurs parents. Au sortir de l'université, les étudiants ont encore besoin des acteurs du système éducatif et de l'insertion professionnelle pour les préparer à travers des stages à entrer sur le marché de l'emploi. Pour les filières professionnelles, le moment du stage est d'une grande importance dans le parcours des étudiants qui se préparent à entrer dans la vie professionnelle. Il leur faut un appui technique de la part des acteurs pédagogiques, des acteurs socioprofessionnels et des entreprises pour les aider à mieux élaborer leurs projets de stage, à les mettre en œuvre afin de leur assurer une meilleure insertion professionnelle. Des dispositifs de formation continue et de valorisation des acquis sont à promouvoir pour leur permettre une adaptation plus grande dans le monde du travail qui évolue continuellement et très rapidement.

Conclusion

La finalité de l'orientation vise à donner aux étudiants les meilleures possibilités de parcours universitaire, de développement personnel et d'insertion professionnelle la plus adaptée au monde actuel du travail. Cette structure se révèle indispensable pour conduire un plus grand nombre d'étudiants au terme de leurs études, leur évitant ainsi d'abandonner celles-ci en cours de route, ou de s'inscrire dans des filières sans issues professionnelles. L'Etat aura beaucoup à gagner en s'impliquant dans ce processus d'orientation en mettant en œuvre une stratégie nationale susceptible de favoriser une bonne orientation des étudiants et leur meilleure insertion professionnelle plutôt que de former de nombreux diplômés sans savoir qu'en faire.


Richard FILAKOTA

Vice Recteur, Université Catholique d'Afrique Centrale (UCAC)

Signature :
Richard FILAKOTA

La finalité de l'orientation vise à donner aux étudiants les meilleures possibilités de parcours universitaire, de développement personnel et d'insertion professionnelle la plus adaptée au monde actuel du travail. Cette structure se révèle indispensable pour conduire un plus grand nombre d'étudiants au terme de leurs études, leur évitant ainsi d'abandonner celles-ci en cours de route, ou de s'inscrire dans des filières sans issues professionnelles. L'Etat aura beaucoup à gagner en s'impliquant dans ce processus d'orientation en mettant en œuvre une stratégie nationale susceptible de favoriser une bonne orientation des étudiants et leur meilleure insertion professionnelle plutôt que de former de nombreux diplômés sans savoir qu'en faire.

Notes :
Jacques Fédry, La réforme du LMD et l'intuition pédagogique augustinienne, Yaoundé, Presses de l'UCAC, 2007.
Cf. Déclaration de la Sorbonne signée en 1998 par les ministres de l'enseignement supérieur de quatre pays d'Europe : Allemagne, Italie, France et Royaume-Uni.
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