Un patient n’est pas un simple objet de soin, ni un corps à réparer, mais avant tout un être humain porteur d’une dignité inaliénable. Le réduire à un ensemble de symptômes ou à un coût de traitement revient à nier sa dimension humaine et sacrée. La médecine moderne, influencée par des logiques marchandes et techniciennes, court le risque de chosifier l’homme, de le traiter comme un produit ou un client, au détriment de l’écoute, de l’empathie et du respect. Face à cette dérive, il est essentie...
Un patient n’est pas un simple objet de soin, ni un corps à réparer, mais avant tout un être humain porteur d’une dignité inaliénable. Le réduire à un ensemble de symptômes ou à un coût de traitement revient à nier sa dimension humaine et sacrée. La médecine moderne, influencée par des logiques marchandes et techniciennes, court le risque de chosifier l’homme, de le traiter comme un produit ou un client, au détriment de l’écoute, de l’empathie et du respect. Face à cette dérive, il est essentiel de rappeler que toute intervention médicale doit s’ancrer dans une reconnaissance pleine de la personne humaine, dans sa vulnérabilité et sa complexité. La justice médicale, dans ce contexte, joue un rôle central : elle constitue un rempart contre la déshumanisation des pratiques médicales. Elle intervient pour sanctionner les atteintes à l’intégrité physique et morale des patients, mais aussi pour rappeler aux professionnels de santé leurs devoirs déontologiques et juridiques.
Murphy Kelvy MBERI est magistrat, titulaire d'un master en droit fiscal, spécialiste en droit de la santé. Il exerce actuellement les fonctions de substitut général près la cour d'appel de Brazzaville.