On entend souvent dire que « chaque famille est spéciale », mais la mienne serait probablement en tête s’il y avait un Top 50 de la famille la plus « spéciale » !
Avec le confinement, nous avons eu l’idée de créer un groupe « WhatsApp famille » pour occuper notre temps, échanger et j’en profitais pour y publier des extraits de mon projet de livre.
Ce livre se situe dans le contexte social et politique de l’arrivée de nouveaux migrants issus de la décolonisation des pays du Maghreb, et de l’expropriation des paysans franciliens pour construire des cités et des centres commerciaux, afin de loger ces nouveaux arrivés.
Au début, mes sœurs et frères étaient contents de découvrir notre histoire, le récit de notre départ de Tunis et de notre arrivée hivernale à Paris en 1955. Mes neveux et nièces attendaient impatiemment le nouvel épisode quotidien. Mais, à mesure que je déroulais l’histoire de notre famille, la pression augmentait pour me demander de me taire, jusqu’à l’implosion et à la dislocation totale de ma famille…