Ni cantonné au périmètre du domaine public, ni nécessairement soumis au régime de la propriété publique, l’espace public échapperait à toute tentative de définition juridique univoque. Sa privatisation permet paradoxalement de mieux saisir juridiquement ce concept central de la théorie politique de la démocratie, qui interroge les conditions de l’égalité entre les citoyens. Sa plasticité ainsi que le renouvellement des pratiques sociales – externalisation de la gestion et du contrôle dans l’esp...
Ni cantonné au périmètre du domaine public, ni nécessairement soumis au régime de la propriété publique, l’espace public échapperait à toute tentative de définition juridique univoque. Sa privatisation permet paradoxalement de mieux saisir juridiquement ce concept central de la théorie politique de la démocratie, qui interroge les conditions de l’égalité entre les citoyens. Sa plasticité ainsi que le renouvellement des pratiques sociales – externalisation de la gestion et du contrôle dans l’espace public, laïcisation, collectivisation des espaces ou encore commercialisation de l’image de biens publics – conduisent à constater un brouillage des frontières entre l’espace public et l’espace privé. Cet ouvrage, qui réunit de jeunes chercheurs en droit, permet d’illustrer le caractère protéiforme de la privatisation de l’espace public et d’interroger l’intensité de ce phénomène, les droits qui s’y expriment et les logiques qui le justifient.
Marie Cirotteau est maître de conférences en droit à l’université Paris Nanterre, rattachée au CRDP (EA381) et chercheuse associée au CERSA. Elle a soutenu une thèse de doctorat sur le pouvoir administratif des personnes privées et ses travaux portent notamment sur les catégories juridiques du public et du privé.
Contributeurs : Jean-Yves André, Hugo Avvenire, Sabine Boussard, Marie Cirotteau, Ellie-May Farha, Envel Favennec, Elsa Fondimare, Vincent Louis, Laurie Marguet, Ouiam Messadek, Déborah Thébault, Thomas Perroud.