J'exerce le métier de professeur-documentaliste en collège depuis plus de dix-huit ans. Les deux établissements dans lesquels j'ai travaillé récemment comptabilisent, dès l'entrée en sixième, plus de 4 % d'élèves en grande détresse face à la lecture. Beaucoup d'entre eux ne savent pas lire correctement. Ils déchiffrent, et sont, pour la plupart, incapables de se saisir du sens d'un texte. Ce constat, alarmant, me touche profondément. Au cours de ma carrière, j'ai développé un certain nombre de projets d'incitation à la lecture. Dans cette lutte contre l'illettrisme à l'école, j'ai acquis une certitude : si l'on veut que la lecture soit attractive pour le jeune public, elle doit être vivante, incarnée. Mais surtout, elle doit être la portée des jeunes lecteurs. Je suis toujours étonnée du succès généré par les rencontres directes avec les auteurs, que ce soit en classe ou dans des salons du livre : les écrivains fascinent encore et toujours les élèves ! A leur contact, on observe des résultats encourageants sur les comportements de lecteurs, ainsi que sur l'acquisition de nouvelles compétences. A ce jour, j'ai publié les deux premiers volets d'une série de littérature jeunesse à destination des 8-12 ans. A chaque rencontre avec le public, je me réjouis de constater que les livres continuent de fasciner les enfants, surtout s'ils sont portés par leur auteur.