Les êtres chers sont ceux qui nous font souffrir dans notre chair quand ils souffrent. Et les mêmes nous ravissent et nous délectent quand dans nos bras ils se réjouissent. La chair appelle la chair. Mais cet appel est celui des condamnés. Nous sommes tous des condamnés. Depuis la naissance, nous attendons l’exécution d’une sentence que nous ne parvenons plus à comprendre, à admettre, à justifier. La mort nous est odieuse depuis la mort de Dieu. Désormais, ce qui est humain divague entre nostalg...
Les êtres chers sont ceux qui nous font souffrir dans notre chair quand ils souffrent. Et les mêmes nous ravissent et nous délectent quand dans nos bras ils se réjouissent. La chair appelle la chair. Mais cet appel est celui des condamnés. Nous sommes tous des condamnés. Depuis la naissance, nous attendons l’exécution d’une sentence que nous ne parvenons plus à comprendre, à admettre, à justifier. La mort nous est odieuse depuis la mort de Dieu. Désormais, ce qui est humain divague entre nostalgie des origines, des commencements, et rejet réprobateur de la fin, des dénouements. Du moins est-ce le parcours volontairement élucubré de celui qui témoigne ici du funeste et de son aimable contraire.
Toni di Troia a déjà publié plusieurs romans : Le bonheur Mongol (2009), Texto (2014), L’Egaré (2018), ainsi qu’un recueil de nouvelles, Le Méli-mélomane (2010).