Peut-on préserver des monuments commémoratifs issus de la colonisation ? Comment comprendre la récente vague de renversement des monuments esclavagistes et coloniaux qui a balayé la planète entière à la suite de la mort de George Floyd ? Qu’est-ce qui explique les attaques répétées dont la statue de Leclerc à Douala au Cameroun est la cible depuis une vingtaine d’années? Trois principales articulations orientent cet ouvrage autour du patrimoine colonial : l’évocation des faits, la prise en compte du contexte et l’énonciation d’une iconologie historico-interprétée. L’auteur engage une discussion intéressante sur la place du passé dans la société camerounaise et les conséquences auxquelles ses représentations peuvent donner lieu. Il montre que l’héritage colonial, pensé sous le prisme de la réflexion historique et de la mémoire exemplaire, peut contribuer à souder le lien social.