Symbole de l’esclavage, mémoire de la traite négrière, destination touristique, lieu de pèlerinage, Gorée est d’abord un îlot où accoster, un sol à arpenter, un espace à parcourir en tous sens, du sable et du basalte à caresser du pied, un relief à épouser pour ainsi dire, chemin faisant, de tout le corps. Par soi-même, ou, mieux encore peut-être, par procuration, dans les pages de celles et ceux qui nous y ont précédés et qui ont voulu mettre en mots leur épreuve ou leur expérience de la rencon...
Symbole de l’esclavage, mémoire de la traite négrière, destination touristique, lieu de pèlerinage, Gorée est d’abord un îlot où accoster, un sol à arpenter, un espace à parcourir en tous sens, du sable et du basalte à caresser du pied, un relief à épouser pour ainsi dire, chemin faisant, de tout le corps. Par soi-même, ou, mieux encore peut-être, par procuration, dans les pages de celles et ceux qui nous y ont précédés et qui ont voulu mettre en mots leur épreuve ou leur expérience de la rencontre de l’île.
Parmi beaucoup d’autres qui auraient pu retenir l’attention, on a ici élu trois auteurs en raison directe de la richesse ou de la densité de ce que chacun d’eux nous donne à lire, précisément, comme une « promenade à Gorée ».
Tel est le titre explicitement donné par Pierre-André Cariou au gros tapuscrit, demeuré à ce jour inédit, dans lequel il ramasse tout son savoir goréen patiemment et passionnément accumulé.
Quelques années avant lui, dans les dernières pages du savant ouvrage qu’il consacre à l’histoire de l’île, Robert Gaffiot nous invite encore, comme en manière de récompense, à le suivre in situ : « C’est aujourd’hui dimanche. Partons ensemble, ami lecteur, pour visiter Gorée mourante. »
Plus près de nous enfin, Catherine Clément s’embarque à bord de la chaloupe pour aller voir et revoir l’île qu’apparemment elle ne pouvait plus se contenter de quotidiennement contempler, un peu passivement peut-être, dans la distance, depuis la chambre et l’atelier de sa résidence dakaroise.
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