L’auteur de cette recherche est parti du cas hors du commun du génocide des Batutsi de 1994, qualifié de « génocide populaire ». Ses origines se trouvent dans les enjeux de la colonisation belge, qui, à partir des théories raciales et de connivence avec certains missionnaires Pères-blancs, ont inoculé la quintessence de ce qui deviendra la rivalité entre Bahutu et Batutsi. Ceux-ci serviront d’idéologie de base pour le mouvement appelé Hutu Power, qui engendrera le génocide des Batutsi de 1994, assassinant plus d’un million de victimes en cent jours. Ainsi, le Rwanda, ce pays des mille collines, autrement dit le pays des sommets, est devenu le pays des sommets de violence, de bestialité, de cruauté sans nom entre des compatriotes qui composent un seul peuple et une même nation, celle des Banyarwanda.