Marc Filloux a disparu en avril 1974, après avoir franchi clandestinement la frontière du Laos pour pénétrer au Cambodge. Jeune reporter en quête de scoop, il avait pour projet d’y interviewer des Khmers rouges — avec, comme interprète, l’énigmatique Laotienne Manivanh.
Le Cambodge était alors plongé dans une guerre civile sans merci qui devait aboutir un an plus tard à l’instauration d’un des régimes les plus mortifères et paranoïaques que l’Asie du Sud-Est ait eu à subir. Tombés aux mains des Khmers rouges dans une zone déjà placée sous leur joug, Marc et Manivanh ne sont jamais revenus.
Quel fil a conduit Marc d’une jeunesse aisée dans un quartier parisien de la Rive gauche jusqu’aux rivages du Mékong — en passant par les barricades de Mai 68 ? En partant sur ses traces, on rencontre ses amours de jeunesse, ses amis gauchistes, mais aussi des agents de la CIA, des pilotes d’Air America et des reporters de guerre plongés au cœur du chaos indochinois.