René Guy Cadou écrivait que le poète est un « égaré sublime qui porte en lui-même sa bergerie », égaré l'auteur l'est assurément tout en sublimant chaque instant de son existence en dire poétique (sa « bergerie », pour reprendre les termes de Cadou). Pour lui le mot est au centre de son paysage lyrique, le mot et tout ce que celui-ci comporte dans sa forme et son contenu. Ainsi, existe-t-il des mots qui exhalent l'enfance et qui ouvrent grand les portes des souvenirs. Enfance, sourire, désenchan...
René Guy Cadou écrivait que le poète est un « égaré sublime qui porte en lui-même sa bergerie », égaré l'auteur l'est assurément tout en sublimant chaque instant de son existence en dire poétique (sa « bergerie », pour reprendre les termes de Cadou). Pour lui le mot est au centre de son paysage lyrique, le mot et tout ce que celui-ci comporte dans sa forme et son contenu. Ainsi, existe-t-il des mots qui exhalent l'enfance et qui ouvrent grand les portes des souvenirs. Enfance, sourire, désenchantement et mélancolie sont les notes dominantes des poèmes. Si on y ajoute la musicalité des vers comme des airs anciens que l'on connaît depuis toujours, il ne nous reste qu'à s'embarquer vers les îles bienheureuses du poème. Cette navigation – au gré des retenues – sera absolument libératrice. Les murs de la classe s'élargissent et permettent au chenapan, qui n'est d'autre que le poème, de s'échapper.
René Corona, né à Paris en 1952, enseigne Langue et Traduction française à l'université de Messine. Il a publié plusieurs essais, en italien et en français. Pour la revue « Europe », il a traduit de nombreux poètes italiens et en 2006, a paru chez l'Amourier la première traduction française des poèmes de Gesualdo Bufalino, « Le miel amer » ; en 2011, la traduction italienne d'un récit d'Henri Calet, « L'Italie à la paresseuse ». Son recueil « L'échancrure du quotidien », a paru chez L'Harmattan (2017) et récemment chez AGA – L'Harmattan, l'essai « Passage du temps et des courants. L'imagination ô savoir ! ». Il a également publié deux romans, chez Rail Noir (2003) et Finitude (2012). D'autres titres : « Pas la douleur Monsieur Hopper » (L'Entretoise, 2002), deux recueils en italien : « Compitare nei cortili » et « La conta imprecisa » (Puntoacapo, 2019).
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