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Jo-Rémi Faye

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Jo-Rémi Faye

Descriptif auteur

"Cap sur nos valeurs pour un horizon meilleur" (Le pari d'un réveil citoyen intergénérationnel) est le titre et sous-titre de mon nouvel essai d'actualité.
Trois adjectifs pour le qualifier : I.S.F (Incisif, Salutaire, Futuriste).
De nombreuses thématiques sont abordées : Crise de la représentativité et du lien social - mesures gouvernementales ; une démocratie plus participative ; Les questions d'exemplarité et d'éthique ; critique de la Loi Notré et avenir des territoires ruraux ;

L'Europe à réformer ; migrants - immigration - démographie ;
Le réchauffement climatique - la préservation de l'environnement - la transition énergétique - une alimentation plus saine ;
Le pouvoir d'achat - consommation responsable - des modes de vie et de consommation à faire cohabiter entre générations ; les rapports intergénérationnels ; soutien aux initiatives intergénérationnelles et d'éco-citoyenneté ; économie sociale et solidaire ; les attentes des nouvelles générations et des réponses adéquates ;
L'effet de la révolution numérique et de l'intelligence artificielle - impact des réseaux sociaux et des progrès technologiques ;
Le travail et la santé - l'impact des nouvelles formes de travail et de management ; Les mesures sur les retraites ; l'allongement de la durée de vie et la prise en charge de la dépendance ;
Les incivilités ; fake news ; valeurs humaines ; retour du respect et du bon sens.

Extraits du livre pouvant être repris dans le document promotionnel :

« Il faut privilégier ce qui fait l’unanimité et non ce qui divise les Français entre eux : des mesures « séduisantes », « à l’emporte-pièce », « en trompe-l’oeil », qui créent des clivages entre catégories sociales ou des incompréhensions. L’urgence est de réconcilier les Français avec leurs élus et ceci n’est possible qu’à condition d’identifier les valeurs qui stimulent l’engagement, de s’adapter en permanence aux réalités du quotidien et de prendre des mesures indispensables qui préparent un avenir meilleur pour les prochaines générations ».

« Avant de dicter une conduite, mieux vaudrait commencer à montrer au peuple
où on le conduit » […] La colère gronde et pourrait bien faire la lie des extrêmes.
Le rôle d’un Président de la République est de rassembler les générations entre
elles autour d’un projet compris et auquel elles adhèrent. »

« C’est l’heure de réveiller les consciences et de mettre en évidence l’horizon vers lequel nous devons tendre pour nous rendre davantage heureux. C’est l’heure de sortir de cette période transitoire qui hésite entre démagogie et démocratie, entre répression et prévention, pour édifier de nouvelles solidarités, des règles plus équitables, des valeurs intergénérationnelles ».

« Il est temps de réconcilier le peuple français avec le politique et qu’il renoue avec son envie d’être citoyen. Les incivilités au quotidien ne cesseront qu’à condition de remettre au goût du jour nos valeurs oubliées ».

Quelques mots sur l'auteur : Attaché Territorial, Jo-Rémi FAYE est depuis 20 ans dans la Fonction Publique Territoriale (Mairie, Conseil régional). Il a exercé différentes missions à l’état civil, l’urbanisme, l’aide sociale, l’aménagement du territoire, les fonds européens, les ressources humaines ou encore les affaires juridiques. Investi dans la vie associative, il est depuis six ans Président d'une Association du Personnel.

Auteur également de "L'autre voie citoyenne, équitable et solidaire"
Mettre fin au syndrome de résignation
(L'Harmattan - avril 2018)

Structure professionnelle : Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes
59 boulevard Léon Jouhaux - CS 90706
63050 CLERMONT CEDEX 2

Titre(s), Diplôme(s) : Master 2 Droit Public et Sciences Politiques

Fonction(s) actuelle(s) : Chargé d'Études à la Direction des Affaires Juridiques

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LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR

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PARUTION■ Le Clermontois souhaite partager sa vision de la société

LES ARTICLES DE L'AUTEUR

L'art de bien placer le curseur

L'occasion était donnée à Emmanuel Macron de se présenter lors de la Conférence de Presse le 25 avril sous un autre visage plus humain et de se montrer davantage ouvert aux revendications des Gilets Jaunes.

Certes, il a reconnu "certaines erreurs" et une "politique perçue lointaine, froide, technocratique", mais dans le même temps, il a affirmé ne pas vouloir changer de cap estimant aller dans la bonne direction.

Pourtant, six mois ont passé, jalonnés d'une crise sans précédent d'une frange de la population, "Les Gilets Jaunes", en mal de reconnaissance, se sentant exclue de la modernité et privée de pouvoir d'achat. L'une des revendications des Gilets Jaunes portent notamment sur une répartition plus équitable des richesses. Une majorité d'entre eux se sont d'ailleurs indignés de l'élan inédit de solidarité qui s'est manifesté de la part de donateurs milliardaires et de multinationales au lendemain de l'incendie de Notre-Dame-de-Paris.

Lors de son discours donné devant 300 journalistes le jeudi 25 avril, Emmanuel Macron aurait pu se servir de cette indignation pour rappeler aux Français l'importance de se mobiliser pour une cause, et proposer un projet basé sur des valeurs partagées.

Une contribution salutaire, même symbolique, aurait pu, par exemple, être demandée aux personnes aux plus hauts revenus pour combler les inégalités sociales. Cela aurait sans doute apaisé les esprits des Gilets Jaunes et apporté un début de réponse aux frustrations générées par quarante ans d'une société d'hyper consommation.
À la place, le Chef de l'État a préféré une baisse de l'Impôt sur le Revenu de 5 milliards d'euros pour les classes moyennes, une réindexation au 01/01/2020 des retraites de moins de 2 000 euros sur l'inflation ou encore des garanties données aux mères célibataires qu'elles toucheront leur pension alimentaire.

Même si elle n'est pas négligeable, une baisse de l'Impôt sur le Revenu n'aura pas le même effet psychologique qu'une revalorisation des salaires.
Il est évident qu'un geste serait souhaitable en particulier pour les métiers mal rémunérés de services à la personne et aux territoires. L'altruisme, la responsabilité et le courage devraient être davantage récompensés.

Pour vouloir redonner du pouvoir d'achat aux retraités modestes, le Chef de l'État espère trouver le financement par la baisse des dépenses publiques, la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises. Certes, il n'est pas favorable à un allongement de la durée de l'âge légal de la retraite, 62 ans, mais si on veut pouvoir bénéficier d'une retraite pleine, il sera nécessaire de dépasser ce seuil. Cela ressemble plutôt de sa part à un "tour de passe-passe".

Il s'est également fixé comme objectif "d'éradiquer à l'horizon 2025 le chômage de masse" mais à éluder les questions de formation et d'orientation professionnelle. Par ailleurs, aucune allusion n'a été faite dans son allocution sur les métiers d'avenir et aucune mesure de soutien en faveur de secteurs pourtant porteurs d'emplois comme, par exemple, l'économie sociale et solidaire ne semble envisager.

"Travailler davantage pour financer la baisse des impôts" devient le nouveau slogan d'Emmanuel Macron après celui de Nicolas Sarkozy "Travailler plus pour gagner plus". Cette prise de position ne va pas dans le sens du progrès technologique et n'est pas rassurante sur l'aspect visionnaire de l'acte II d'Emmanuel Macron. En parallèle, des mesures en faveur de la qualité de vie au travail aurait pu être annoncées, comme, par exemple, des facilités offertes aux salariés en matière de reconversion professionnelle, de télétravail ou de prise en compte des trajets domicile-travail.

L'écologie a été également la thématique oubliée de la Conférence de Presse, alors que celle-ci est plébiscitée de plus en plus par les jeunes générations.

En réponse aux attentes des Gilets Jaunes en matière de démocratie directe, Emmanuel Macron propose un Référendum d'Initiative Partagée qui pourra être déclenché dès qu'une proposition réunit un million de citoyens, un droit de pétition renforcé au niveau local, un tirage au sort de citoyens qui viendront compléter le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) afin de "représenter pleinement la société dans sa diversité et sa vitalité", la suppression de l'École Nationale de l'Administration (ENA) ou encore une dose de proportionnelle autour de 20% de députés et une baisse du nombre de parlementaires de 25%.
Si ces mesures constituent une légère avancée en matière de démocratie participative, elles ne permettront pas à elles seules de réconcilier les citoyens avec leurs élus, qu'ils estiment avant tout "trop éloignés du terrain", "déconnectés du sens des réalités et de leurs vies au quotidien".

Finalement, Emmanuel Macron s'est, une fois de plus, adressé le 25 avril aux Français de la même manière qu'au lendemain de sa victoire aux élections Présidentielles, avec ce sentiment de toute-puissance, qu'il était légitime, alors qu'en réalité, seulement 10% d'électeurs environ ont adhéré à son programme.
Cette mise en scène "gaullienne" d'un Chef de l'État installé à une table en surplomb répondant aux questions de journalistes n'a pas permis de redonner de la crédibilité à sa Présidente Jupitérienne. Il n'a manifestement toujours pas compris que le cap qu'il s'est fixé initialement est en décalage avec les attentes actuelles du peuple. Il applique toujours la même mécanique du "en même temps", alors que celle-ci s'est depuis un an enrayée.

Signature :
Jo-Rémi FAYE

Si le diagnostic qu'il a posé sur les fractures sociales, territoriales et numériques dont souffre notre société est plutôt bon, le traitement de choc proposé n'est pas à la hauteur des maux détectés.
Son discours se devait d'être rassembleur, exprimer des valeurs auxquelles les Français sont attachés, montrer une volonté de retisser des liens sociaux.
Emmanuel Macron a manqué sa cible, celle qui consistait à insuffler une nouvelle dynamique intergénérationnelle porteuse d'espoir et d'un lendemain meilleur.

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Un grand déballage de promesses et de rustines

Les scénettes s'enchaînent et se ressemblent.
C'est le jeu du chat et de la souris, avec comme acteurs, des gilets jaunes munis de leur portable pour filmer d'éventuels manquements de la part des CRS qui viendraient à faire un emploi abusif de leur "flash-ball", et comme détracteurs, des CRS équipés de caméras pour saisir en instantané les images de casseurs venus en découdre qui s'acharneraient sur nos forces de l'ordre, le mobilier urbain, les banques et les boutiques de luxe.

De l'acte I, un 17 novembre 2018 à l'acte …à l'infini, y-aura-t-il un entracte ?

Cette dénomination n'est pourtant pas celle d'une comédie de boulevard, mais plutôt celle d'une tragédie "de pavés sur boulevard" où plus personne ne s'écoute et où les boules de pétanque sont devenues pour les plus excités des manifestants une forme violente de réponses à la surdité entretenue d'une élite au-dessus de tout dont le langage technocratique n'est pas celui du R.I.C mais plutôt celui du FRIC.

Comment en sommes-nous arrivés là ?

Que d'actes manqués de la part d'un jeune Président !

La promesse d'un nouveau monde durant sa campagne électorale qui s'éloignerait définitivement des scandales politico-financiers, des magouilles en tout genre et qui réenchanterait la vie quotidienne des Français (sans plus de précision) n'a pas été tenue.
Pire, ce nouveau Monde a mis en place diverses mesures laissant pour compte des pans entiers de la population. Sous prétexte d'économies, certaines catégories de la population ont été pointées du doigt : les chômeurs, les fonctionnaires, les retraités.
Comble du comble, Emmanuel Macron s'est mis à parler sans filtre, faisant preuve d'un certain cynisme et d'un mépris vis-à-vis du peuple dans ses propos et formules à l'emporte-pièce (des gaulois réfractaires aux chômeurs qui n'ont qu'à traverser la rue pour trouver un emploi).
Comme l'a souvent exprimé un grand nombre de Gilets Jaunes, la goutte d'eau qui a fait déborder le vase fut l'augmentation de la taxe sur les carburants. C'était le trop-plein !

Comme des étudiants ayant raté les épreuves des premières partielles, une séance de rattrapage est proposée avec l'aide d'un matraquage médiatique : le Grand Débat National.

Ce grand débat ressemble beaucoup plus à un grand déballage ou plutôt à une sorte de marchandage.
Les enchères ont démarré. "Qui dit mieux" !
Après les cahiers de doléance des habitants dans les Mairies dont on ne sait toujours pas ce qu'il en ressort, nous assistons, à l'heure des journaux télévisés, à une synthèse "très étriquée" de quelques interventions de participants (certaines parfois mises en scène), mais surtout, force est de constater la place importante accordée aux réponses "du tac au tac" d'Emmanuel Macron aux questions posées. Parfois invité, parfois surgissant par surprise, parfois faisant "une arrivée préparée", tout cela ressemble à un one-man-show mettant en avant les dons d'orateur du Président Macron, sa capacité d'endurance (les journalistes en toute neutralité insistant bien sur la durée de la performance), son goût pour un dialogue "ping pong" mettant à terre par son sens de la répartie celui qui l'interpelle.

De son côté, le Premier Ministre Édouard Philippe, sur le terrain, se transforme en imitateur, mais moins bon que son Maître en la matière, n'hésitant, pas pour calmer les Gilets Jaunes, à faire des jeux de mots qui ne font sourire que lui : "le R.I.C (Référendum d'Initiative Citoyenne) ça m'irrise".
Il est vrai qu'amuser le peuple est une pratique ne datant pas d'aujourd'hui et savamment utilisée depuis toujours par les politiques.



Pourtant, si réellement, les initiateurs du Grand Débat National avaient voulu qu'il ait une utilité sociale, il aurait fallu préalablement définir les objectifs poursuivis : par exemple, construire ensemble une société plus solidaire et équitable entre générations.
Or, cela n'est pas le cas. Pour l'instant, nous sommes surtout effarés de voir un Président cherchant avant tout à convaincre ses interlocuteurs "d'un soir" du bien-fondé de son action politique, de l'impossibilité de répondre positivement ou dans l'immédiat aux réclamations de chacun, compte-tenu de contraintes budgétaires ou de toutes autres excuses.
Parfois, pour faire plaisir à certains d'entre eux, il s'improvise en bon génie en exauçant une partie de leurs vœux. Mais ce n'est pas en se contentant de mettre de simples rustines sur les fractures de la société que l'on va résoudre cette crise profonde des Gilets jaunes.
Pendant ce temps, les Gilets jaunes "les plus gaulois réfractaires d'entre eux" occupent toujours les ronds-points de nos villes et villages.
En investissant ces ronds-points, ceux-ci ont, sans en avoir conscience au départ, cherché à combler un manque, cette absence de points d'ancrage dans une société où beaucoup d'entre eux se sentaient des oubliés des pouvoirs publics : Retraités, chômeurs, mères seules avec enfants… rassemblés et débattant sur une agora des temps modernes.

À l'époque de nos grands-parents, les bars et épiceries étaient des lieux où les habitants des villages se rencontraient, parlaient de la pluie et du beau temps, des péripéties de leurs voisins ou des communes voisines, "refaisaient le monde".

Dans cette tempête, un souffle nouveau s'est fait entendre, le murmure d'une citoyenneté en devenir, un vent a agité nos institutions, une partie de la population en quête d'une démocratie renouvelée plus participative et moderne.

Certes, cela occasionne quelques tensions entre Gilets jaunes : certains de leurs porte-paroles sont accusés de tourner leurs vestes ou plutôt leurs gilets en se présentant aux élections européennes ou en constituant des listes en vue des futures élections municipales.

Mais qui aurait pu imaginer cela 2 ans auparavant ? On observait plutôt à l'époque des Français résignés à l'offre politique ou démobilisés.

Débattre est important, mais la concertation ne se fait pas sans adhésion du plus grand nombre. L'idée d'un référendum à questions multiples sans préciser ce que l'on cherche à obtenir, c'est comme naviguer sur des eaux sans destination précise.

Les attentes d'une grande majorité de Français se résument en un projet de société responsable, solidaire, équitable qui ne divise pas les générations ou les corps de professions entre eux.

Il est du devoir du Président de répondre à ces attentes et de ne pas s'improviser Chef d'orchestre ou VRP en profitant de la circonstance d'un Grand Débat National pour anticiper la campagne électorale des européennes.

Il s'agit de revenir à des valeurs oubliées, celles qui unissent un peuple, celles qui ont fait la grandeur de la France.

Signature :
Jo-Rémi FAYE

M. Le Président, soyez digne de vos fonctions, faîtes plus attention à vos électeurs et non-électeurs pour éviter que chacun voit midi à sa porte et réinventez d'urgence des liens de sociabilité. Telle est désormais votre feuille de route si vous ne voulez pas connaître la déroute.

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