Cette étude développe l’intuition forte qu’il est essentiel à la nature de la conscience d’être conscience d’elle-même. Et ce en même temps qu’elle est conscience de l’objet présent dans son champ, intérieur ou extérieur à l’espace mental. Une théorie auto-représentationnelle de la conscience en résulte, qui résout les difficultés des théories simplement représentationnelles. 
Des caractéristiques saillantes des états mentaux conscients s’expliquent de façon naturelle, comme leur immédiateté d’appréhension, leur connaissance directe, leur aspect subjectif, ou la structuration du champ conscient en premier plan et arrière-plan.
La composante subjective de la conscience, bien qu’habituellement marginale, apparaît alors dans toute son importance, car elle est première dans la genèse de l’épisode conscient, et elle a des rapports structurels étroits avec l’élaboration de la conscience de soi, elle aussi le plus souvent à l’arrière-plan.
L’intelligence du rapport entre les représentations mentales conscientes et les configurations neuronales qui les produisent dans le cerveau est à la fois nécessaire et – pour le moment – difficile à atteindre, mais l’ébauche d’une correspondance semble se faire jour dans les recherches contemporaines.