La violence, phénomène universel et multiforme, traverse l’histoire humaine sous des formes physiques, psychologiques, symboliques et structurelles. Elle n’est pas un accident, mais un élément constitutif des sociétés, servant tantôt à dominer, tantôt à contester.
Les approches sociologiques (Weber, Bourdieu, Elias) soulignent son rôle dans la légitimation du pouvoir et les rapports de domination. En philosophie, elle est tour à tour perçue comme inhérente à la nature humaine (Hobbes) ou produi...
La violence, phénomène universel et multiforme, traverse l’histoire humaine sous des formes physiques, psychologiques, symboliques et structurelles. Elle n’est pas un accident, mais un élément constitutif des sociétés, servant tantôt à dominer, tantôt à contester.
Les approches sociologiques (Weber, Bourdieu, Elias) soulignent son rôle dans la légitimation du pouvoir et les rapports de domination. En philosophie, elle est tour à tour perçue comme inhérente à la nature humaine (Hobbes) ou produite par les structures sociales (Rousseau, Arendt). L’anthropologie, avec Lévi-Strauss ou Girard, montre qu’elle est façonnée par des normes culturelles et rituelles. Historiquement, guerres, colonisations et répressions illustrent ses effets destructeurs, mais aussi sa fonction fondatrice lors des révolutions.
Aujourd’hui, la violence change de forme : économique, numérique, écologique ou genrée. Les sociétés modernes doivent faire face à des violences plus diffuses, mais persistantes. La violence symbolique, souvent invisible, agit en profondeur sur les représentations et les structures sociales. La compréhension de ses mécanismes historiques et sociaux est essentielle pour la contenir. Regarder la violence en face, c’est reconnaître ses causes, ses mutations et ses impacts pour penser des alternatives collectives.
Lire plus