Comme l’a écrit Marguerite Duras : « C’est dans une maison qu’on est seul. Et pas au-dehors d’elle mais au-dedans d’elle. Dans le parc il y a des oiseaux, des chats. Mais aussi une fois, un écureuil, un furet. On n’est pas seul dans un parc… » Était-ce une invitation à l’évasion, une invitation à lire au jardin ?
Dans une époque où téléphones portables, internet et réseaux sociaux s’emparent de nos consciences comme pour mieux les influencer ou les appauvrir, n’est-il pas temps de renouer avec la magie des livres et des mots qu’ils protègent ? Alors qu’à notre époque des écrivains sont encore emprisonnés ou censurés, faut-il renoncer à jouer avec les mots, leur fragilité et leur sensibilité pour leur préférer l’intelligence artificielle ?
Ce recueil de nouvelles n’a rien d’un plaidoyer. C’est seulement un moment de partage avec les amoureux de la lecture qui rencontreront une vieille femme d’affaires richissime, un enfant gêné par sa double culture, un peintre de la fin du XIX° siècle, un SDF à la recherche de son chien, le photographe du ghetto de Varsovie et d’autres dont le temps a gommé le nom…
En toute simplicité, ces dix-sept nouvelles se veulent comme un jeu de devinettes : lire, oui, mais où ? Chaque texte posera la même question : au lecteur de trouver la réponse, page après page d’une lecture qui l’amènera peut-être à renouer avec tous les jardins endormis de l’esprit.