Face à la crise de sens, de repères, d’organisations politiques, sociales, économiques et culturelles que continue de traverser le Centrafrique, pays de Zo kwè Zo, il y a urgence d’une pensée pansante et critique pour l’Homme africain. Le Zo centrafricain, tel que pensé par Boganda, peut-il espérer encore un avenir meilleur si les réformes socio-politiques, culturelles et éducatives ne sont opérées ? Le recours aux valeurs du Zo kwè Zo et un éveil épistémique sont nécessaires pour bâtir une nation éclairée, solidaire et développée. En recourant aux valeurs nationales et universelles dans une perspective critique et prospective, théorisées par un africano-futurisme, le Centrafrique peut repenser son modèle pour une souveraineté éducative, sociale, politique et entrepreneuriale, et agir de manière efficiente sur son histoire. Ainsi, le Zo kwè Zo de Boganda sera une ligne éthique pour toute l’Afrique.