Partie jeune en Belgique, Milolo retourne, près de 20 ans après, dans sa ville natale pour les vacances avec ses deux enfants qu’elle a eus avec son mari belge. Plus que des simples vacances, le séjour est plus un pèlerinage qui lui permet à la fois de revivre les souvenirs mais aussi d’avoir un regard critique sur la tradition africaine : la place de la polygamie, la condition des jeunes filles épousées sans consentement à bas âge, la remise en question de la solidarité africaine qui en réalité est une interdépendance paralysante, la jalousie et les tiraillements qui empoisonnent la vie, la hiérarchisation de la société traditionnelle où les parents et les aînés semblent avoir des droits sur les cadets sans contrepartie suite à leur pouvoir apparent de lier et délier. Mais aussi le deuil comme moment des retrouvailles et des souvenirs, avec le rôle que joue la musique traditionnelle comme lieu des conciliations, l’enracinement des croyances dans la société.
À quelques jours du voyage retour, son fils ainé tombe gravement malade : Que croire ? Mauvais sort ? Crise de paludisme ? L’enfant guérit mais le clan est déchiré.