Au retour de l’enterrement de son compagnon mort accidentellement, Marraine, éducatrice d’un Centre pour adolescents, écrivaine à ses heures perdues, découvre qu’elle a été victime d’un cambriolage.
Se remémorant ses liens familiaux, elle décide de se rendre dans son village natal, bourgade des Alpes où, en 1861, a eu lieu un phénomène de possession collective.
Accompagnée de Marina adolescente en fugue, l’éducatrice découvre un village en effervescence. Dans ses hauteurs, les hôtels de luxe sont occupés par un personnel féminin en grève. Ces femmes de chambre sont si combatives que les médias présents s’empressent de les dénigrer, les comparant aux folles emphysiquées qui ont marqué le village deux siècles auparavant.
Découverte de la solitude, recherche des origines, passage du temps, réalités intimes et professionnelles des femmes de tous âges sont, ici, les thématiques abordées.
L’écriture, laissant libre cours aux pensées parfois délirantes, est toujours travaillée, taillée au scalpel, sans concessions, sans affèteries, une écriture que l’héroïne qualifie d’écriture débraillée.