Fruit d’une enquête journalistique de six ans et plongée dans le dossier d’instruction, Le temps qu’il lui reste est aussi la restitution des échanges entre Plana Radenovic et Frédéric Péchier, dit « l’anesthésiste de Besançon », accusé d’avoir empoisonné trente patients, dont douze cas mortels, entre 2008 et 2017.

Une affaire tentaculaire – du jamais vu dans les annales judiciaires – racontée du point de vue de l’accusé, soit l’histoire d’un homme qui a vu sa vie basculer du jour au lendemain : garde à vue, soupçon d’être un serial killer, l’emballement médiatique, une vie de famille brisée, l’isolement et la solitude extrême. Et la justice, lente et implacable, qui a manqué avoir sa peau lorsqu’il se défenestre de désespoir fin 2021.
À la veille d’un procès qui s’annonce exceptionnel par son enjeu – acquittement ou perpétuité –, le livre permet aussi une réflexion sur la juste distance journalistique, au plus près de l’accusé, pour le comprendre sans perdre l’honnêteté, sans nier sa propre humanité, ni la sienne.