L'histoire nous enseigne que, dès lors que le capitalisme ne trouve plus dans les forces économiques la possibilité de se valoriser, il tente toujours de surmonter cet obstacle par la force des armes, autrement dit par l'arme de la force: le conflit armé interétatique et la guerre sociale qu'il livre au prolétariat par la paupérisation et la famine. La guerre entre l'Ukraine et la Russie s'inscrit dans un conflit plus ample qui oppose, au vrai, la première puissance américaine à son concurrent économique actuel, la Chine, engagée soyeusement sur la route du leadership mondial. Dans cette période marquée par l'exacerbation des tensions commerciales et l'escalade guerrière, la militarisation de la société et la caporalisation des mentalités, l'Alliance des pays qui parvient à briser la résistance de « sa » classe ouvrière et à soudoyer sa petite bourgeoisie paupérisée pour s'assurer de sa fidélité patriotique et de son enrôlement militaire, triomphera de ses concurrents. Et se positionnera ainsi en nouveau leadership de la nouvelle refonte
mondiale capitaliste despotique. À moins que le prolétariat mondial, dans un salutaire sursaut de combativité historique, parvienne à déjouer l'agenda socialement régressif -autant policièrement répressif que militairement agressif -du grand capital, par une transformation sociale des rapports de production.