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JEAN MARC dutrenit

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Descriptif auteur

L'auteur est spécialiste de l'évaluation de la qualité en travail social. Il diffuse un logiciel "Accompagnement Plus - Qualité 2003" et organise des formations spécifiques sur mesure, notamment une Formation de Formateurs en Compétence Sociale destinée aux travailleurs sociaux et à leur encadrement. On peut le contacter par e-mail.
Enseignant et chercheur, JM Dutrenit a été successivement Assistant à Paris 7, MCF à Paris Dauphine et Professeur à Lille 3. Nombreuses publications et rapports.

Structure professionnelle : Université de Lille 3

Titre(s), Diplôme(s) : Professeur Honoraire des Universités, Docteur d'Etat

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4 livres

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AUTRES PARUTIONS

Sociologie et compréhension du travail social. Toulouse Privat 1980 Epuisé
Sociologie, travail social et psychiatrie, Paris, Etudes Vivantes, 1981 (disponible chez l'auteur)
Gestion et évaluation des services sociaux. Paris, Economica 1989
Tavail Social. Paris, La doc Française, 1996



LES CONTRIBUTIONS DE L’AUTEUR

Articles et contributions

Les principaux cours de JM Dutrenit en presentation Powerpoint

LES ARTICLES DE L'AUTEUR

Compétence sociale, certification professionnelle et intégration au travail Les sortants d'un Centre de Rééducation Professionnelle un an après : premiers résultats

Résumé
Chacun sait que la réussite scolaire et professionnelle est devenue un enjeu de l'avenir individuel et collectif des sociétés modernes. L'expérimentation de la formation des personnes à la compétence sociale montre qu'elle constitue une remarquable médiation pour ces types d'apprentissage. L'auteur en fait la démonstration en analysant les résultats d'un échantillon d'une centaine de personnes en formation dans un Centre de Rééducation Professionnelle (CRP). Ce résultat, qui complète ceux qui existaient déjà pour l'enfance et l'adolescence, suggère de développer des formations à la compétence sociale partout où les apprenants éprouvent des difficultés.
Paru dans La Nouvelle Revue de l'Adaptation et de la scolarisation (INS HEA) avril 2007

Le récent livre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques (2007) souligne que chaque année en France, 150.000 jeunes sortent sans aucun diplôme du système scolaire, soit 1,5 million en 10 ans. Ces non diplômés forment la plupart des 40% de chômeurs des quartiers défavorisés. Les statistiques des pays développés établissent périodiquement -et depuis longtemps - une forte corrélation entre la faiblesse du niveau de formation individuelle et le chômage. Le cortège de malheurs qui s'y attachent : pauvreté, délinquance et marginalité souvent tout au long de la vie, a aussi été démontré. Cela se traduit par les défis que doivent relever les nombreux organismes de formation, d'insertion et d'intégration afin d'épauler ces jeunes devenus adultes pour qu'ils puissent atteindre un niveau de vie acceptable. Des centaines d'études dédiées à ces phénomènes ont montré que les principales causes de cet état de chose se trouvent dans la faiblesse et les défauts de la socialisation des personnes en question.

Depuis le début des années 1990, afin de mieux rendre compte de ce maelstrom de phénomènes imbriqués conduisant trop de gens à l'échec et trop de pédagogues au découragement, un nombre croissant de chercheurs dans le monde attire l'attention sur le concept de compétence sociale. Pour avoir une idée de l'importance de ce mouvement, il suffit de faire quelques requêtes dans une base de données de Sciences de l'Education comme ERIC (Education Ressource Information Center) accessible via Google. A la requête "Social competence & learning" on trouve 2 883 articles et pour la requête synonyme "Social skills & learning" on trouve 10 791 articles. L'intérêt suscité par ce concept réside probablement dans le fait qu'il rassemble l'essentiel des contenus d'une socialisation réussie que l'on peut aussi désigner par éducation ou encore conduite pro-sociale. De notre point de vue la compétence sociale se définit d'abord comme une maîtrise de la réciprocité interpersonnelle et intergroupe. La réciprocité peut être définie sommairement par la nécessité implicite d'organiser les relations humaines avec équilibre entre le don et le contre-don : je donne et je reçois à équivalence en fonction de mes capacités est en quelque sorte la règle fondamentale des relations humaines. Marcel Mauss 1920, Cl. Lévi-Strauss 1950, Marshall Sahlins 1976, et plus récemment D. Temple 2000, ont été les principaux explorateurs de la réciprocité comme régulation des relations entre les hommes. Sans une connaissance minimum de son utilisation, sous forme positive (coopération) et négative (affrontement), il est difficile sinon impossible de s'intégrer dans les échanges sociaux. Autrement dit, la compétence sociale se définit comme la capacité pour une personne de vivre des relations de réciprocité majoritairement positive avec ses partenaires. Et comme dans nos sociétés les relations se placent dans des disciplines implicites de la vie quotidienne, il a fallu les définir. Sept domaines et six facteurs sont l'échiquier de mise en œuvre de cette réciprocité : gérer son emploi, sa formation, son hygiène, son budget, ses loisirs, sa vie familiale et affective, et son logement tout en mettant en œuvre des facteurs de réussite comme motivation, anticipation, image de soi, sens des responsabilités, maîtrise de l'espace et utilisation des acquis. Tout cela a été justifié dans notre livre La compétence sociale (Dutrénit 1997) et le lecteur intéressé voudra bien s'y reporter. Le second intérêt de ce concept est qu'il peut se décliner en modalités d'apprentissage simples, communicables et mesurables pour peu qu'on veuille s'en donner la peine comme on le verra plus bas.

On savait depuis Berger et Luckmann (1966) que la socialisation est non seulement un résultat de la formation mais aussi une condition de sa réussite notamment à l'âge adulte. Les résultats acquis maintenant autour du concept de compétence sociale vont plus loin. Ils montrent que la compétence sociale est une m

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Notes :
Références bibliographiques
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Evaluer et stimuler les élèves La compétence sociale, une médiation pour apprendre

Résumé
Poser la question de l'évaluation des élèves suppose de se demander d'abord quel est l'état de l'art dans le monde sur ce point. Une bonne entrée consiste à inventorier ce qui permet d'assurer au mieux le succès des élèves de tous niveaux et de toutes origines. Il est alors possible de déduire les éléments évaluatifs qui stimulent les élèves dans la voie du succès. La compétence sociale apparaît comme un point de repère essentiel parce que médiateur des autres apprentissages. Elle devrait donc figurer dans l'évaluation des élèves.

Article publié dans La Nouv Revue de l'AIS, 32, jv. 2006, INS HEA

La France connaît depuis longtemps un principe unique dans l'évaluation des élèves : sont classés en tête ceux qui maîtrisent le programme des connaissances requises dans les arrêtés ministériels portant organisation des diplômes. L'équité républicaine consiste en la sélection des meilleurs. Tous les concours et examens de la fonction publique sont basés sur ce principe qui teinte fortement l'ensemble des dispositifs français d'évaluation. Les candidats malheureux sont écartés. On ne se demande pas beaucoup ce qu'ils deviendront ni quelles voies recommander pour les aider à parvenir au succès. Ce système d'évaluation et de sélection était parfaitement adapté à une société dont les besoins en cadres et en personnel instruit étaient faibles. Il suffisait de laisser faire sachant que les plus doués surnageraient de toutes façons. Les autres iraient dans l'agriculture ou l'industrie "qui avaient besoin de bras"… La situation a commencé à changer vers le milieu des années soixante pour aboutir aujourd'hui à un secteur tertiaire (les services) qui rassemble 70% des emplois disponibles. Alors que le travail s'est complexifié, chacun doit savoir non seulement lire, écrire et compter correctement pour assumer un poste, mais aussi analyser, réfléchir et faire des choix au cours de ses tâches les plus quotidiennes. L'OS de la chaîne de montage apprenait son métier en un quart d'heure. Un métier s'apprend de nos jours en deux ou trois ans après le bac, ou encore au cours de plusieurs années d'apprentissage, permettant aussi aux plus motivés de reprendre des cursus spécialisés. Quoi qu'il en soit, tout le monde doit réussir une formation pour échapper à l'exclusion. Les jeunes d'aujourd'hui ressentent cette obligation implicite de façon aiguë au point que beaucoup de ceux qui ne peuvent la remplir ont laissé éclater leur désarroi et leur rage au cours des semaines d'émeutes de novembre 2005 dans les banlieues françaises.

De quoi donc manquent ceux qui échouent ? Les résultats de recherche sont aujourd'hui assez nombreux et fiables pour répondre à cette question de manière opératoire, c'est à dire pour définir ce qu'il est possible de faire pour combler les lacunes observées. Ce détour est important car c'est à partir des clés de la réussite que l'on pourra définir les éléments de suivi qui doivent figurer dans toute évaluation. Les résultats se présentent sous deux formes principales. D'abord des résultats d'études, ensuite des résultats de pratiques et expériences exemplaires. Naturellement nous ne prétendons pas que rien n'existe ou que les pratiques stimulant le succès sont absentes. Il y a au contraire un riche foisonnement de connaissances et de pratiques dans le monde de l'éducation. La seule ambition de cet article est d'offrir une lecture plus pertinente et aisée de ce foisonnement et une introduction à une discipline très nouvelle, très opératoire, très évaluable et très méconnue : la compétence sociale de l'élève. Cette discipline nous semble intéressante à connaître parce qu'elle médiatise les apprentissages et qu'elle est transmissible. Il est évidemment hors de question pour nous de toucher à l'évaluation traditionnelle. Il est seulement question de montrer que la France serait bien avisée de compléter cette évaluation cognitive par une évaluation de la compétence sociale des élèves et d'offrir à ceux qui en manquent les programmes éducatifs complémentaires dont nous donnons des exemples dans cet article.



I - Etat de l'art

Plusieurs éléments viennent immédiatement à l'esprit lorsqu'il s'agit de succès et d'échec scolaire. On examinera ici ceux qui paraissent avoir apporté des résultats éclairants à propos de l'évaluation et de la stimulation des élèves dans des domaines figurant parmi les plus discutés des sciences de l'éducation : le quotient intellectuel, l'habitus culturel, le revenu des parents, l'action sociale, la compétence sociale.

Les recherches sur l'intelligence montrent que le QI se distribue de la

Notes :
Références

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Cahen J. Réussir malgré sa dyslexie Paris Harmattan
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Dubet et al., Mobilisation des établissements et performances scolaires. Le cas des collèges. Rev. Fr. Soc., 1989, xxx, 2
Dutrenit JM. Action sociale et qualité sociale, 2002 Paris Harmattan
Dutrenit JM. La compétence sociale, diagnostic et développement 1997 Paris Harmattan
Dutrenit JM. Recherche et développement qualité en action sociale, 2004 Paris Harmattan
Dutrenit, JM. Evaluer un centre social, 1994 Paris Harmattan
Dutrenit, JM 2005 "Accompagnement- Plus /Maîtrise de la qualité 2003", distribué par l'auteur
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Kellerhals jean et troutot pierre-yves, Milieu social et types de famille : une approche interactive, annales de vaucresson, 26, 1987,1, 91-109
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Lévi-Strauss Cl. Les structures élémentaires de la parenté, PUF 1965
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Sahlins M., Stone age economics 1972, trad. franç. : Age de Pierre, âge d'abondance, l'économie des sociétés primitives, Gallimard, 1976,
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Vocat Y. Apprivoiser la différence 1998 Paris Harmattan
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