Aux mains de certaines puissances dominantes, les valeurs dites universelles sont devenues un outil de chantage, de contrôle et surtout, de déconstruction des perceptions locales et de conditionnement inégalitaire des libertés particulières et des droits. Or, pour l’auteur, c’est une conscience dans l’histoire qui, de manière paradigmatique, a érigé des valeurs particulières à un niveau universel en les internationalisant à outrance. Au travers de toutes les obligations qui s’imposent autour de leur respect, une forme d’aliénation s’est installée pour troubler l’équilibre psychologique des hommes face à leur mémoire et désauthentifier leur lien à l’histoire universelle. Que ce soit dans sa marche totale ou particulière, l’histoire est demeurée concurrentielle dans sa faisabilité et paradoxalement hiérarchique dans ses visées totalisantes et unifiantes. Et tout en restant l’unique lieu où la mémoire des temps féconde chaque identité anthropocentrique, elle a disloqué le sens véritable des humanités équitables. C’est cette vocation globaliste et totalitariste qui crée des régimes identitaires violents et des contre-valeurs de liberté et de droit qu’il faut corriger.