Il ne s’agit pas de contester à quiconque le droit de ne pas croire.
Mais quand l’athéisme s’avance comme affirmation, quand il se déclare comme une thèse, comme cela est si fréquent à notre époque, il convient d’en interroger l’assise. L’athéisme procède souvent de réactions émotionnelles, et donc subjectives ; aussi, c’est d’éléments factuels que nous partirons pour l’analyser : l’existence de l’univers, la vie, l’esprit, l’expérience religieuse dont témoignent les mystiques, le devenir des sociétés, constituent autant de réalités sur la base desquelles est examinée ici l’hypothèse de l’inexistence de Dieu.
Mobilisant un matériel philosophique considérable, cet essai prend le contre-pied de nombre d’idées reçues et d’opinions en vogue, qu’il n’est pas fréquent de voir interrogées dans la discussion publique. Il propose aussi quantité de repères pour ceux que ces débats embarrassent, malgré leur conviction intérieure. Au terme de sa lecture, on est fondé à se demander si, en dépit de sa prétention à être vérité établie, l’idéologie athéiste ne constitue pas un nouvel obscurantisme.