La sociologie des migrations est un champ de recherche dynamique. Après une dizaine d’années de recherche sur les migrations internationales, cet ouvrage est un essai de conceptualisation d’un phénomène social préoccupant : le meurtre des migrants, que nous nommons : le migrancide a une double dimension volontaire ou involontaire. L’essai met en relief les politiques inhospitalières, les politiques anti-migrations qui produisent et alimentent des xénophobies étatiques, populaires et contestataires comme les conséquences des taux élevés de mortalité et de disparitions d’êtres humains en situation de migration.
Au cours des trois dernières décennies (2000-2010-2020), sur tous les continents, le phénomène est perceptible et prend de plus en plus d’ampleur. L’essai présente les principaux auteurs des meurtres, leurs principales caractéristiques, les principaux lieux et les différents motifs ; les causes sociales des meurtres ; une typologie des meurtres. La démarche a permis d’appréhender le meurtre des migrants comme un phénomène social qui nécessite un autre regard pour mieux le percevoir comme un migrancide
volontaire ou involontaire.