En novembre 2024, les Américains ont élu leur président en la personne de Donald Trump, élection qui a été scrutée notamment par les Français qui depuis la fin du XVIIIe siècle entretiennent une relation particulière avec ce qui formait alors une jeune nation que La Fayette et Rochambeau sont venus contribuer à fonder. Les échanges sont alors innombrables entre les Amériques et l’Europe.
La révolution américaine n’est pas sans conséquence sur les événements qui se déroulent en Europe dans la décennie 1780, et en France en 1789. La Révolution ébranle les colonies françaises des Caraïbes, à commencer par Saint-Domingue qui manifeste très tôt des velléités d’indépendance, et engage le processus d’abolition de l’esclavage. En arrivant au pouvoir à la fin de 1799, Bonaparte rêve de reconstituer un empire colonial de la Louisiane à la Guyane en passant par Saint-Domingue et les Antilles. Il y échoue, mais les Amériques demeurent un horizon que tous les Bonaparte rêvent d’aborder, jusqu’à Napoléon lui-même au lendemain de la défaite de Waterloo. Son frère Joseph et nombre de ses compagnons d’armes s’y réfugient, allant jusqu’à participer aux mouvements d’indépendance qui secouent l’Amérique latine. Malgré la doctrine Monroe, la France reste obstinément attachée à défendre ses positions sur ce continent qui continue à fasciner les voyageurs partis des ports de l’Atlantique. Mais sa dernière tentative d’instaurer un empire au Mexique vire au fiasco, brouillant l’image de la France en ces contrées, sans faire disparaître le lien qui la lie inexorablement à un espace avec lequel elle entretient des liens charnels.