Le destin de Marcel se confond avec celui de la ville du Havre, qui paye le prix fort pour sa libération en septembre 1944. L’opération Astonia, qui la dévaste, les lance l’un et l’autre sur la voie d’une nécessaire et douloureuse reconstruction.
À 17 ans, Marcel ne se laisse rien imposer. Il exprime par la boxe sa rage et son besoin d’exister. Sa soif d’aventure le pousse à rompre avec Jeanne, et à rejoindre la Légion étrangère, pour prendre part à la guerre d’Indochine. À son retour au Havre, très marqué, il devient homme de main pour le compte de la pègre locale, et participe à des combats clandestins sur les docks. Au crépuscule d’une vie tumultueuse, il mène une existence solitaire et marginale, devenant malgré lui une légende locale.
Dans ce roman, Jacques Pipet évoque les moments les plus sombres de l’histoire du Havre, mais également en revisite les lendemains, témoins de la survie et du relogement des sinistrés, puis de l’émergence d’une cité nouvelle.