Décembre 1918. Julien rentre chez lui après quatre années passées sur le front de l’Argonne. Il a survécu à toutes les horreurs.
De retour dans le Haut-Doubs en décembre, il y retrouve un paysage calme, blanc de neige contrastant avec la boue des tranchées, loin du bruit et de la fureur des batailles, et des appels des agonisants.
La blancheur, la lumière du paysage provoquent en lui un choc au souvenir de ces moments. Il lui semble porter sur lui toute la crasse des tranchées, et ne sait plus comment aborder sa famille et son avenir.
Cette impression de crasse ne le quittera plus et se transformera en une obsession qui, dans une spirale destructrice, va le conduire à la folie.
Cette histoire de « blessure invisible » est aussi le portrait en creux du courage d’une femme qui a tenu la ferme, élevé ses garçons et a eu à soigner son mari.