Parler de l’écologie dans la pensée de Martin Buber peut paraître anachronique pour la simple raison que lorsque M. Buber écrit Ich und Du en 1922, la question écologique n’était pas encore posée avec acuité. Néanmoins, il y a des éléments qui permettent de poser les prémisses d’une éthique de la création ou d’une écologie dialogique dans son ouvrage.
Le présent volume est une tentative des réponses aux questions que pose la crise écologique à partir de la pensée bubérienne contenue dans son ouvrage majeur. Liant les présupposés de l’éthique de la création à partir de sa pensée dialogique, cet ouvrage parvient à élaborer une écologie dialogique dont les principes permettent de fonder une nouvelle vision du rapport de l’homme à la nature.
L’homme étant toujours et déjà situé dans un Welt, c’est-à-dire dans un réseau des relations, revêt la noble vocation d’entretenir un rapport avec la nature. Et cela, par le dialogue, la communication, la solidarité et la responsabilité envers son « Welt » qui définit ainsi les conditions de possibilité d’une existence authentique.