La guerre trop gourmande s’en était prise à une paix trop innocente, un peuple en tourment a mis l’espoir d’un ciel sans nuages en attente. Il suffit d’un songe pour faire d’un enfant un ange, il suffit de cette éponge pour effacer son rêve d’être de ce monde, étranger à lui-même comme étranglé par la haine, il tremble à la lumière qui survole les forêts et les plaines, car la vérité n’est que sa propre silhouette, il est tombé à terre avec des cris d’animosité, il ne chantera plus « Alouette », et vomit la douleur d’être né, car son ennemi n’est que son frère aîné.
Telama est un enfant-soldat qui se retrouve coincé par hasard dans son ancienne salle de classe alors qu’il livre une bataille ultime avec son ennemi, il se rappelle autrefois ici qu’il n’était qu’un élève, qu’il n’avait pas d’arme, mais juste un crayon et un cahier, sous la déflagration des canons en colère, il raconte son voyage intérieur.