Fondé en 1920, le Parti communiste se voulait, dans la France d’avant 1940, l’incarnation d’une radicalité révolutionnaire anti-impérialiste, s’illustrant notamment dans le combat anticolonial.
Il tenta alors de faire du Maghreb sous domination française une sorte de laboratoire, le parti aspirant à y prendre la tête de la lutte pour l’émancipation nationale et sociale. Cependant, cette ambition, portée par le discours communiste de cette période, ne se réalisa pas.
Malgré le dévouement de nombreux militants européens et maghrébins des deux rives et l’audace des positions adoptées, répression, carences humaines, manque de moyens et sous-estimation de la complexité du terrain ont fortement contribué à cet insuccès. Mais c’est l’inconséquence de la ligne politique et l’incapacité à sceller une réelle alliance stratégique avec les nationalistes maghrébins qui ont le plus condamné les efforts du parti à l’impuissance et à l’échec.