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Entre la fin du XVIIe siècle et le XVIIIe siècle, Lyon, seconde ville du royaume de France, prospère grâce au commerce et à l'industrie de la soie. Noeud routier et fluvial entre l'Europe du Nord et l'Europe méditerranéenne, elle apparaît comme un espace privilégié pour le développement d'activités frauduleuses. L'objectif de cette étude est d'analyser les phénomènes de fraude et de contrebande à Lyon et dans le Lyonnais entre l'instauration du monopole royal sur le tabac en 1674 et la suppression de la gabelle, impôt sur le sel, en 1791. En se concentrant sur les atteintes à la fiscalité monarchique, ce travail vise à mettre en lumière les réseaux, acteurs et circuits de la fraude en Lyonnais, province peu étudiée jusqu'alors.
Cécile Bournat-Quérat est agrégée. Ses études portent sur l'économie illicite d'Ancien Régime en Lyonnais et dans la vallée du Rhône. Son mémoire de master a été couronné du prix Jean Clinquart décerné par l'Association pour l'Histoire de l'Administration des Douanes (AHAD). Elle prépare un doctorat à l'université d'Aix-Marseille au sein du laboratoire TELEMMe. Sa thèse s'intitule « Le Rhône et ses rives : observatoire singulier des pratiques économiques illicites entre Lyon et la Méditerranée (mi-XVIIe - XVIIIe siècle) ».
